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Le réchauffement climatique

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Le réchauffement climatique

«Brrr!»

Jean fut surpris par l’arrêt soudain des chevaux. Il fut sur le point de tomber dans son nez.

«Qu’est-ce que tu fais, mec?»

Sans un mot, Jean sauta de son chariot et courut dans la vigne. Il s’arrêta derrière les briers à la fin du vignoble. Il tira la fermeture à glissière des peintures, mais aucun moyen de réussir. Agacé, il enfila sa ceinture et baissa son pantalon. Il soupira avec un plaisir non découvert. Dans le chariot, George riait avec ses mains sur son estomac.

«Mec, tu ne peux pas pisser du chariot? Avais-tu besoin de gâcher les raisins des gens?»

Jean le regarda de travers, ne disant pas un mot. Il fit un pas vers le chariot, mais s’arrêta brusquement. Il fixat avec les yeux au-delà de la vigne, vers les nuages au-dessus de la forêt qui semblait s’être éclairé du soleil qui venait de se coucher. Un ciel sanglant, laissé de côté d’un soleil géant, rouge et flasque. Il s’éteignit sur ses genoux, près de l’herbe au bord de la route, regardant la forêt lointaine.

«Qu’est-ce qui t’est arrivé, mec? Quelque chose te fait mal?»

«George, que feras-tu, mec, si la Terre prend feu?»

«Qu’est-ce que tu veux dire? Ouah, tu es devenu fou! Allons, allons-y, j’ai faim, je n’ai rien mangé depuis le matin.»

«Oui, mec, n’as-tu pas entendu à la télé que le temps change, ne vois-tu pas que le Lac de l’estropié s’est tari? Même le soleil semble s’agrandir.»

«C’est agrandi dans ta tête!»

«Mec, ils ont dit à la télévision, où vistu?! De toute façon, je l’ai fait.»

«Qu’astu fait?»

«Viens chez moi pour te montrer.»

Jean frappa avec le fouet sur le dos du cheval gauche. «Va, vieille rosse!». Le chariot a commencé aussi soudainement qu’elle s’est arrêtée, les deux amis tombant sur le dos.

* * *

Jean souleva la porte de la cour et l’a poussé d’un côté. George s’est faufilé dans la cour de la maison, où un gros chien maigre et sale le salua, sautant sur lui avec ses pattes rebondissant joyeusement.

«Va-t’en, je n’ai rien à te donner, je ne suis pas venu de chez moi!»

Le chien recula de deux pas et s’assit dans son cul.

«Laisse-le, George, ma femme lui a donné à manger ce matin, il vaut mieux venir ici.»

Jean saisit George par la main et l’entraîna vers l’arrière de la maison, à côté d’un volet posé sur le sol.

«Que fais-tu, mec, tu veux que j’entre dans le sous-sol? Tu n’as pas dit que les murs latéraux sont tombés et que tu les a bloqué?»

«J’ai dit, mec, je dis beaucoup, ce n’était pas pour le dire à tout le monde, je vous montre maintenant, jettes un coup d’œil, pour mourir d’envie.»

Jean déplaça le volet du sous-sol d’un côté et tous deux avancèrent prudemment sur les marches escarpées et glissantes. Le froid du sous-sol fait que George frotte ses épaules. Après leur descente, John a allumé une allumette, a pris une lampe de l’entrée et a allumé la mèche avec l’allumette, puis a fait la flamme plus grande. George était sur le point de tomber sur le dos de l’étonnement: de chaque côté du sous-sol, il y avait soigneusement alignés, sur les étagères, des biscottes de séchées, bien rangées dans des boîtes de tomates.

«Qu’est-ce que tu fais, mec, depuis quand as-tu commencé à pêcher et que fais-tu avec autant d’appâts de poisson ici?»

«Ce n’est pas de l’appât, George, c’est ma nourriture.»

«Quelle nourriture, mec, es-tu folle?» George vit au fond du sous-sol deux chaises, et, des deux côtés des sièges, bien disposées sur des souches, deux bonbonnes de 100 litres chacune. Il les regarda de plus près.

«Hé, n’est-ce pas mon vin? Je le connais par couleur.»

«C’était à toi, mais tu me l’as donné, à temps. Tu as oublié que je t’ai donné à chaque fois un poulet pour faire de la soupe, parce que tu n’avais plus de poulets à cause de cette grippe. Donc, je n’avais plus de vin depuis mars à cause des tests.»

«Quels tests?»

«Tu te souviens que je me promenais un peu étourdi dans la rue près d’un mois? Eh bien, je n’avais pas le vertige, je faisais des tests. Ils disaient à la télé que le vin était de la nourriture et je voulais vérifier. J’y ai résisté pendant cinq jours pendant cette période sans manger, mais je n’ai pas manqué le vin. Tu sais qu’ils ont raison. D‘ailleurs ça peut très bien remplacer aussi l’eau. Mais pour tout événement, j’ai aussi fait ces biscottes de séchées.»

Jean s’assit de son côté, soupirant.

«J’ai encore deux problèmes que je ne sais pas comment les résoudre, et je serai prêt si la Terre prend feu: ma belle-mère et le tonneau de choux. Avec ma belle-mère c’est plus simple. Je n’ai pas beaucoup de place pour elle dans le sous-sol, et elle mange et boit aussi plus que moi, et, si elle commence à me secouer la tête, je la tue ou je sorte en dehors et je fonds à cause de la chaleur. Le problème le plus compliqué est avec le tonneau de choux. Je ne veux pas le sortir dans la chaleur, parce que le chou va être gâché. Et si je le laisse dans le sous-sol, je dois avoir de schnaps, parce que je n’ai jamais mangé du chou sans un verre de schnaps à côté de moi. À propos, je me souviens que tu avais encore deux bonbonnes avec de schnaps?»

«Oh, va te faire foutre, Jean

(03.04.2017)

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