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Problèmes philosophiques dans l’esthétique

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Test de l’art
Artă

De toute évidence, des problèmes philosophiques non résolus existent dans le sens laïc (par exemple « Quel est le sens de la vie? », « D’où venons-nous? », « Qu’est-ce que la réalité? », etc.). Cependant, les philosophes professionnels accordent généralement des problèmes philosophiques sérieux à des noms ou à des questions spécifiques, qui indiquent une méthode d’attaque ou une ligne de raisonnement particulière. En conséquence, des sujets larges et intenables deviennent gérables.

Essentialisme

En art, l’essentialisme est l’idée que chaque médium a ses propres forces et faiblesses, en fonction de son mode de communication. Une scène de poursuite, par exemple, peut être appropriée pour des films, mais mal réalisée dans la poésie, parce que les composants essentiels du milieu poétique sont mal adaptés pour transmettre l’information d’une scène de poursuite. Cette idée peut être encore affinée, et l’on peut dire que le haïku est un mauvais véhicule pour décrire l’affection d’un amant, par opposition au sonnet. L’essentialisme est attrayant pour les artistes, car il définit non seulement le rôle de l’art et des médias, mais il prescrit également une méthode pour évaluer l’art (la qualité est corrélée au degré de la forme organique). Cependant, une critique considérable a été portée à l’essentialisme, qui a été incapable de définir formellement la forme organique ou d’ailleurs, moyen. Qu’est-ce qui, après tout, est le médium de la poésie? Si c’est du langage, en quoi est-ce distinct du médium de la fiction en prose? La distinction est-elle vraiment une distinction dans le milieu ou le genre? Les questions sur la forme organique, sa définition et son rôle dans l’art restent controversées. En général, les artistes qui travaillent acceptent une certaine forme du concept de forme organique, alors que les philosophes ont tendance à le considérer comme vague et non pertinent.

Objets d’art

Ce problème est originaire de la pratique plutôt que de la théorie de l’art. Marcel Duchamp, au 20ème siècle, a contesté les notions conventionnelles de ce qu’est «l’art», en plaçant des objets ordinaires dans des galeries pour prouver que le contexte plutôt que le contenu d’une œuvre d’art détermine ce qu’est l’art. En musique, John Cage a suivi les idées de Duchamp, affirmant que le terme «musique» s’appliquait simplement aux sons entendus dans un intervalle de temps fixe.

Bien qu’il soit facile de rejeter ces assertions, une enquête plus approfondie montre que Duchamp et Cage ne sont pas si facilement réfutés. Par exemple, si un pianiste joue une étude de Chopin, mais que son doigt glisse en manquant une note, est-ce encore l’étude de Chopin ou un nouveau morceau de musique? La plupart des gens seraient d’accord pour dire que c’est encore une étude de Chopin (mais avec une note manquante), qui met en jeu le paradoxe des Sorites, mentionné ci-dessous. Si l’on accepte que ce n’est pas un travail fondamentalement modifié de la musique, cependant, est-on implicitement d’accord avec Cage que c’est simplement la durée et le contexte de la performance musicale plutôt que le contenu précis qui détermine la musique? Par conséquent, la question est de savoir quels sont les critères pour les objets d’art et si ces critères sont entièrement dépendants du contexte.

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