La traduction homophonique rend un texte dans une langue dans un texte presque homophonique dans une autre langue, généralement sans tentative de préserver la signification originale du texte. Dans une traduction homophonique, par exemple, l’anglais « sat on a wall » (« assis sur un mur ») est rendu comme « s’étonne aux Halles« . Plus généralement, la transformation homophonique rend un texte dans un texte presque homophonique dans la même langue ou dans une autre langue: par exemple, the English « recognize speech » (« reconnaître le discours ») pourrait devenir « wreck a nice beach » (« épave une jolie plage »).
La traduction homophonique peut être utilisée pour donner des noms propres dans une langue étrangère. Une solution plus élégante, si possible, est une correspondance phono-sémantique, qui tente d’avoir une sémantique plus proche ainsi que le bon son.
Alternativement, la traduction homophonique peut être utilisée à des fins humoristiques, en tant que punition bilingue (langue macaronique). Cela nécessite que l’auditeur ou le lecteur comprenne à la fois le texte traduit en surface, le texte non résonnant, ainsi que le texte source: le texte de surface ressemble à un texte source parlé dans un accent étranger.
Exemples
Frayer Jerker est une traduction homophonique du Frère Jacques (1956). D’autres exemples de traduction homophonique incluent des œuvres d’Oulipo (1960-), Frédéric Dard, l’anglais-français Mots D’Heures: Gousses, Rames de Luis van Rooten (1967), le latino-anglais Catullo Fragmenta de Louis Zukofsky (1969), l’anglais-français N’Heures Souris Rames de Ormonde de Kay (1980), l’allemand-anglais Morder Guss Reims: The Gustav Leberwurst Manuscript de John Hulme, et l’ancien grec-anglais Hommes à Aida de David Melnick (1983).
Parmi les exemples de transformation homophonique, on peut citer « Ladle Rat Rotten Hut » de Howard L. Chace, rédigé dans « Anguish Languish » (English Language – langue anglaise) et publié sous forme de livre en 1956.
Un exemple d’écolier britannique de Dog Latin:
Caesar adsum jam forte. Brutus aderat. Caesar sic in omnibus. Brutus sic enat. |
Moi, César, je suis déjà là, comme cela se produit. Brutus était là aussi. César est tellement en toutes choses. Brutus échappe donc. |
Caesar had some jam for tea. Brutus ‘ad a rat. Caesar sick in omnibus. Brutus sick in ‘at. |
César avait de la confiture pour le thé. Brutus a un rat. César est malade en omnibus. Brutus est malade en ‘at. |
Des autres noms proposés pour ce genre incluent « traduction allographique », « transphonation » ou « traducson », mais aucun d’entre eux n’est largement utilisé.
Voici la version de van Rooten de Humpty Dumpty:
Humpty Dumpty Sat on a wall. Humpty Dumpty Had a great fall. All the king’s horses And all the king’s men Couldn’t put Humpty Together again. |
Humpty Dumpty Assis sur un mur. Humpty Dumpty A eu une grande chute. Tous les chevaux du roi Et tous les hommes du roi Impossible de mettre Humpty Encore ensemble. |
Un petit d’un petit S’étonne aux Halles Un petit d’un petit Ah! degrés te fallent Indolent qui ne sort cesse Indolent qui ne se mène Qu’importe un petit Tout gai de Reguennes. |
Les mots individuels sont presque tous corrects en français (à l’exception que fallent est une forme du verbe inexistant faller et Reguennes est un légendaire hapax), et certains passages suivent une syntaxe standard et sont interprétables (même si non-sens), mais le résultat n’est pas en fait un français significatif.
Le « Poème homophonien italo-hébraïque » de Ghil’ad Zuckermann est significatif en italien et en hébreu, « bien qu’il ait une saveur surréaliste, évocatrice et un style moderniste ».
Italien-hébreu Libido, Eva, ליבִּי דוֹאב, esce da האש עֵדה. Nicolet, אני קוֹלֵט che tale dá: קטע לידה … |
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Voici un autre exemple d’une phrase qui a deux significations complètement différentes si elle est lue en latin ou en italien:
Phrase | Signification latine | Signification italien |
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I, Vitelli, dei Romani sono belli. | Va, Vitellius, au son de la guerre du dieu romain. | Les veaux des Romains sont magnifiques. |
Les traductions homophoniques des paroles de chansons, souvent associées à des vidéos musicales, à des effets comiques – également connus sous le nom de soramimi au Japon et de mondegreen dans les pays anglophones – ont gagné en popularité sur Internet.
Traduit de Wikipedia
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